The End is Near

L’explosion de la conque fut grandiose ! Je n’avais jamais vus un pareil spectacle. Mais la prudence dont j’ai dus faire preuve pour ne pas me retrouver avec un couteaux fiché entre les deux yeux me ramena avec violence à la réalité et je vis du coin de l’œil mon désormais allié qui refermait un pain en deux. Je fronçais les sourcils, mais qu’avait-il donc fait ? Il me faudrait me montrer prudent puisque nous approchions de la fin des jeux. Oui, je pense pouvoir faire confiance à Peter mais l’attitude de certaines personnes depuis mon arrivée ici m’ont prouvé qu’on ne peut vraiment pas donner notre confiance a quelqu’un ici.

-Mange ça te fera du bien. Maintenant il n'y a plus de réserve pour personne. On doit être en bonne forme pour qu'on puisse avancer ! J'ai préférer tout faire péter, qu'ils comprennent à qui ils on a faire !

Je me retrouvais donc bêtement, avec une moitié de petit pain dans la main sans savoir qu’en faire. Que voulait donc dire cette mise en scène ? Mais bon, puisque mon allié avait mangé l’autre partie du pain je n’allais pas rechigné non plus. Il était encore tendre et moelleux, c’était une de nos seules ressources qu’il nous faudrait consommer assez rapidement avant qu’il ne devienne immangeable…

J’ai donc mangé le pain, tout en me jurant de faire attention moindres faits et gestes de Peter. Ensuite, on avait ramassé nos affaires et on était partis vers les hautes herbes. J’ai proposé à mon allié d’ouvrir la marche mais il a refusé. Je pense avoir toutes les raisons du monde de me méfier de lui dès maintenant…

Tout semblais bien se passer sans compter que la tempête semblait se calmer. Je souriais alors que les rêves de victoires s’enchaînaient dans mon esprit. Mais si je voulais gagner il me faudrait tuer l’homme qui était juste devant moi. Je ne pensais pas que nous étions encore très nombreux en vie et l’affrontement ne saurait sans doute tarder. Du coup, plusieurs idées me traversèrent la tête pour le tuer sans me mettre trop en danger.

Alors que nous marchions, à la recherche d’un point stratégique pour lever le camp sans doute, je frissonnais. Sans doute le changement de température… Se que je ne m’expliquais néanmoins pas c’est que je me sentais comme engourdis, je sentais mes réflexes décroître assez rapidement que pour en être inquiétant. Il me devenait presque pénible de me mouvoir dans les herbes qui m’arrivaient à l’épaule.

Puis, j’eu comme un déclic. Mon cerveaux embrumé réussit néanmoins à faire le parallèle entre deux événements et à leurs trouver une signification. Peter m’avait sans doute drogué ! Je ne sais pas dans quelle mesure et je dois bien dire que je m’en fiche un peu pour le moment, je veux juste lui faire payer !

Je m’arrêtais, je regard dans le vague et me laissais tomber à genoux. Je ne sais pas très bien quels doivent être les effets de cette drogue mais qui ne tente rien n’a rien. Je respirai doucement, ouvrant et fermant les mains que je sentais engourdies devant mes yeux, l’air hagard. Je pris appuis sur ma lance pour me relever et regarder autour de moi pour essayer de localiser Peter, mes sens à l’affût bien que je n’en ais pas eu l’air.

Baratin: réussite partielle

Un fois debout, je finis par apercevoir Peter. Je vis également la mine qui se dirigeait droit sur moi. Endormis par la drogue, mes jambe ne réagirent pas assez vite et je sautais en avant trop tard. L'explosif entra en contact avec le sol. Mon très cher allié l'avait amorcée, elle était encore plus fragile qu'avant. Nul doute qu'elle explosa à quelques mètres à peine de moi. Étrange, si au début des jeux on m'avait dit que je finirais comme cette fille qui a exploser sur sa propre mine je ne l'aurais pas crus...

Je sentis le souffle de l'explosion qui me propulsais encore un peu plus en avant et les flammes me lécher la peau. Simple réflexe de survie, je me roulais en boule et protégeait mon visage de mes bras. Heurtais violemment le sol. Je me dépliais pour voir le Trois qui s'éloignait en courant. Malgré ma situation critique mon cerveaux fis le liens entre plusieurs éléments à une rapidité qui m'étonna moi même vus mon état.

J'attrapais un des couteaux qui était fermement attaché à ma ceinture et me cramponnais à lui comme si il avait le pouvoir de me sauver. Aïe, ce mouvement me fis me rendre compte que mes bras étaient salement brulé, sans doute comme tout le reste de mon corps. Pourtant, je ne sentais qu'un simple pincement, merci pour le médicament, Peter... Je resserrais encore un peu plus ma poigne sur mon arme et la lançait droit sur la silhouette qui s'éloignait au grand galop, je visais tout particulièrement le sac plein de mine de mon associé.

Je toussai violemment, les fumée dégagée par mes flammes m'empêchaient sans doute de respirer correctement. Je me redressai comme je pus, c'est à dire à quatre pattes et continuais à tousser jusqu'à ce qu'une gerbe de sang sorte de ma bouche. Les flammes se rependaient autour de moi, j'allais mourir! La panique me gagna et mon souffle se fit hiératique puis je me calmais. C'était mes derniers instants sur terre, autant en profité et rassurer au plus ma famille et mes amis.

Je m'assis douloureusement en toussant, je regardais dans le vide et souris, à présent serein. La drogue que j'avais ingéré m'endormais peut à peu, si bien que je ne sentais pas la douleur qui était censée me déchirer de douleur. Ma main fébrile tremblotait, elle n'appréciais pas le contact du vent froid sur ses chairs en lambeaux. Cette dernière se porta à la poche de mon pantalon, celle ou j'avais mis mon paquet de cigarette. Je l'extirpai avec douceur, pour ne pas gaspiller mes dernières force et conserver un air calme.

Certain que toutes les caméras nous observaient, je poussais un soupir en sortant mon bâton de mort. Elle était intacte. Un morceau de mon pull qui avait brulé me permis de l'allumer tranquillement, je sentais mes forces partir doucement. Que se passerait-il ensuite? Je sais que je suis condamnée. Qui gagnera les jeux? Tout ça me sembla désormais bien loin mais une pensée fugitive passa dans mon esprit. Si il était toujours en vie, j'aurais voulu voir Suo remporter les jeux.

Je portais ma cigarette à mes lèvre et tirais dessus tranquillement, je fermais les yeux de délice. Je me posais doucement sur le dos pour observer le ciel. Des volutes de fumée montaient vers le ciel. Je tirais à nouveaux sur ma clope et souris tranquillement alors que je fermais les yeux pour de bon. Dans mon esprit résonna le bruit d'un canon qui tonnait puis plus rien...